Anniversaire des combats du Belvédère

Anniversaire des combats du Belvédère

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5 janvier 1944 : début des combats du Belvédère (campagne d’Italie).

Entre le 25 janvier et le 1er février, le 4e Régiment de tirailleurs tunisiens (RTT), en tête de la 3e Division d’infanterie algérienne (DIA), s’empare du Belvédère et du Colle Abate au cours de combats acharnés.
Reprenant pitons et villages, les trois régiments de la division payent leur victoire avec 1 500 tués. L’absence de réserves empêche d’exploiter ce succès. Les Allemands surveilleront à présent avec attention les secteurs où les Français seront signalés.
Commandée par le général de Monsabert, la 3e DIA a débarqué en Italie fin décembre. Elle fait partie des cinq divisions d’infanterie progressivement mises sur pied à partir des unités de l’Armée d’Afrique, des troupes coloniales et des Forces de la France Libre dans le cadre du Plan d’Anfa, décidé par Roosevelt et Giraud en janvier 1943.
Au Belvédère, le 4e RTT a payé le prix fort : le colonel Roux est tué, ses trois commandants de bataillon, surnommés par leurs capitaines les « Trois mousquetaires », Berne, Bacqué et Gandoët, sont mis hors de combat.
Seul, Gandoët pourra reprendre un commandement (au 151e régiment d’infanterie) à la fin de la guerre. Tous les commandants de compagnie sont tués ou grièvement blessés. Plus de la moitié des chefs de section tués.
Le taux d’attrition des cadres est équivalent à celui des tirailleurs.
Ceux-ci se battaient pratiquement uniquement pour leur chef, ils n’avaient du drapeau français qu’une idée très vague, et ces chefs devaient mériter leur estime par une attitude au feu qui ne pouvait souffrir aucune équivoque.
C’est toute la gloire de l’École interarmes de Cherchell, qui mêlait Saint-cyriens repliés de métropole et candidats des années 43 et 44, Saint-Maixentais dans la même position et élèves-officiers de réserve, d’avoir formé ces chefs qui montaient au feu dès leur sortie d’École et qui s’y sont remarquablement comportés.
La figure emblématique de ces jeunes aspirants et sous-lieutenants est le général Laurier (aspirant issu de Cherchell), activé et qui a achevé sa carrière au rang de général de corps d’armée commandant le 2e corps d’armée des forces françaises stationnées en Allemagne avec des états de services exceptionnels ».

Une promotion de l’EMIA porte le nom du général Laurier (1978-1979), une autre du général Gandoët (1996-1998)

1 Commentaire

  1. Philippe Derathé

    Merci Martin pour cet article marquant l’anniversaire des combats du Belvédère qui ont commencé le 25 janvier 1944.
    Avec la promotion, nous y étions allés en 1984, accompagnés par quelques anciens des combats du Belvédère. Ce fut un pèlerinage émouvant.
    Je suis retourné sur les lieux en juin 2022, à l’occasion d’une visite de l’un de mes enfants qui travaille et vit à Naples.
    Le terrain et les dénivelés sont impressionnants. Ce fut un miracle de volonté, de bravoure, et de hardiesse de la part des ces tirailleurs que de monter à l’assaut de ces collines rocailleuses battues par les feux allemands.
    Philippe Derathé.

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