Biographie du Général de Monsabert

Né le 30 septembre 1887 à Libourne, d’une famille de militaires, Joseph de Goislard de Monsabert est admis à Saint-Cyr en 1907. Il fait ses classes au 50ème régiment d’infanterie de Périgueux, puis rejoint, en 1908 l’Ecole Spéciale Militaire. Il appartient à la promotion du Maroc.
Volontaire pour l’Armée d’Afrique, il doit cependant quitter le Maroc et le 3ème Tirailleurs pour s’illustrer dans la grande guerre au 1er régiment mixte de Zouaves-Tirailleurs puis au 9ème° Régiment de marche de Zouaves qu’il aura plus tard l’honneur de commander.
Quand, après son stage à l’Ecole Supérieure de Guerre, il doit quitter la troupe, c’est le plus souvent en Afrique du Nord qu’il demande à servir dans les garnisons de Talda, Taza, Blida.
Commandant la 5° Brigade de l’Infanterie d’Afrique et commandant de la subdivision de Miliana, il est directement confronté aux évènements de 1942.
Il prend alors fait et cause pour le débarquement américain en Algérie, en tentant de neutraliser les troupes hésitantes. Il se voit confier le commandement de la 3ème Division d’Infanterie Algérienne (3ème DIA), avec mission de la mettre sur pied et de l’entraîner. Homme de contact, il acquiert auprès de ses cadres et de ses hommes, français ou musulmans, prestige et confiance, et donne ainsi à la division une âme qui se manifesta avec éclat dès les premiers combats.

Sa première tâche est de refouler les allemands débarqués à Bizerte en Tunisie. Après six mois de combat, la division entre à Tunis au milieu des acclamations de la population.
Puis c’est la campagne d’Italie de novembre 1943 à juillet 1944 pendant laquelle la 3ème DIA joue un rôle éminent au sein du corps expéditionnaire français en enlevant notamment la crête du Belvédère. Pendant dix jours, la division Monsabert retient, sur un front de 8 kilomètres, 27 bataillons allemands sur les 44 opposés à la 5° Armée américaine qui combat sur 70 kilomètres de front.
Il prend alors part au débarquement de Provence, à la reconquête de Toulon, de Marseille et à la défense de Strasbourg, manifestant ses qualités exceptionnelles de meneur d’hommes.
Nommé au commandement du 2° Corps d’Armée, il franchit le Rhin et s’empare de Stuttgart. Il devient le premier commandant en chef des troupes françaises d’occupation en Allemagne.
Le 30 septembre 1946, le Général d’Armée de Goislard de Monsabert prend sa retraite; mais son activité demeure grande comme en témoigne son élection comme député des Landes et sa place au sein de l’amicale des anciens de la 3ème DIA.
Il meurt le 13 juin 1981, laissant derrière lui pour toutes les générations à venir, l’image d’un chef qui a réuni en lui toute la rigueur de la tradition et tout l’enthousiasme d’un jeune saint-cyrien.

Décorations françaises

Grand-croix de la Légion d’Honneur (19/05/45) ; Chevalier (10/09/16), Officier (10/07/26), Commandeur (25/10/41), Grand Officier (21/11/44).
Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
Médaille militaire (07/10/46)
Croix de guerre 1914-1918 avec 7 citations (3 palmes et 3 étoiles de vermeil et 1 étoile en argent )
Croix de guerre 1939-1945 avec 5 palmes
Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec 5 palmes.
Médaille interalliée 1914-1918.
Médaille commémorative de la Grande Guerre.
Médaille coloniale avec agrafe « Maroc » (31/05/26)

Décorations étrangères

Military Cross (GB)
Bronze Star Medal (É.-U.)
Officier de la Legion of Merit (É.-U.)
Grand Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique)
Croix de Guerre 1914-1918 (Belgique)
Croix de Guerre 1939-1945 (Luxembourg)
Mérite militaire chérifien (Maroc)