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Noble galette que ton nom
Soit immortel dans notre histoire
Qu’il soit annobli par la gloire
D’une vaillante promotion.
Et si dans l’avenir
Ton nom vient à paraître
On y joindra peut-être
Notre grand souvenir !
On dira qu’à Saint-Cyr
Où tu parus si belle
La Promotion nouvelle
Vient pour t’ensevelir

2

Noble galette que ton nom
Soit immortel dans notre histoire
Qu’il soit annobli par la gloire
D’une vaillante promotion.
Et si dans l’avenir
Ton nom vient à paraître
On y joindra peut-être
Notre grand souvenir !
On dira qu’à Saint-Cyr
Où tu parus si belle
La Promotion nouvelle
Vient pour t’ensevelir

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Noble galette que ton nom
Soit immortel dans notre histoire
Qu’il soit annobli par la gloire
D’une vaillante promotion.
Et si dans l’avenir
Ton nom vient à paraître
On y joindra peut-être
Notre grand souvenir !
On dira qu’à Saint-Cyr
Où tu parus si belle
La Promotion nouvelle
Vient pour t’ensevelir

4

Toi qui toujours dans nos malheurs
Fus une compagne assidue
Toi qu’hélas, nous avons perdue !
Reçois le tribut de nos pleurs.
Nous ferons un cercueil
Où sera déposée
Ta dépouille sacrée
Nous porterons ton deuil,
Et si quelqu’un de nous
Vient à s’offrir en gage
L’Officier en hommage
Fléchira le genou !

5

Amis il faut nous réunir
Autour de la Galette Sainte
Et qu’à jamais dans cette enceinte
Règne son noble souvenir !
Que son nom tout puissant
S’il vient un jour d’alarme
A cinq-cents frères d’armes
Serve de ralliement
Qu’au jour de la conquête
A défaut d’étendard
Nous ayons la Galette
Pour fixer nos regards.

6

Soit que le souffle du malheur
Sur notre tête se déchaîne
Soit que sur la terre africaine
Nous allions périr pour l’honneur !
Soit qu’un ciel plus pur
Reluise sur nos têtes
Et que loin des tempêtes
Nos jours soient tous d’azur
Oui tu seras encore,
O Galette sacrée
La mère vénérée
De l’épaulette d’or !

(Chant du Triomphe de la promotion d’ISLY -1843/1845 – écrit par l’élève BOUISSET sur l’air de la “Marche des puritains” tirée de l’opéra de BELLINI).
Cet hymne est devenu le chant traditionnel de SAINT-CYR.

Pour lire l’histoire de “La galette” vous pouvez vous rendre sur ce lien “histoire irrévérencieuse de la galette“.

Trois Saint-Cyriens sont sortis de l’Enfer
Un soir par la fenêtre
Et l’on dit que Monsieur Lucifer
N’en est plus le maître ! La sentinelle qui les gardait,
En les voyant paraître,
Par trois fois s’écria :
Halte-là ! Qui va là ? Qui vive ?
Et les trois bougres ont répondu :
Ce sont trois Saint-Cyriens, qui sont pékins de bahut !

(REFRAIN)
Oh ! Pékin de bahut,
Viens nous t’attendons tous,
Nous leur ferons tant de chahut
Qu’à la pompe
Ils en seront fo…us !

Un soir dans une turne immense
Six-cents martyrs étaient assis
Les uns disaient : Ah ! Quelle chance,
Dans six mois nous serons partis.
Les autres d’un air lamentable,
Contemplant leurs anciens avachis,
Disaient : Dans six mois pauvres diables,
Comme eux, nous serons abrutis
(REFRAIN)

Oh ! Vous qui dans l’espoir de Cyr
Pâlissez sur de noirs bouquins,
Puissiez-vous ne jamais réussir
C’est le voeu de vos grands anciens.
Si vous connaissiez les horreurs
De la Pompe et du Bataillon
Vous préféreriez les douceurs
De la vie que les Pékins ont.
(REFRAIN)

Il est d’un usage constant
Qu’en tout pays et en tout temps
Il soit sur terre de bons enfants
Que l’on débine
On les appelle de noms d’oiseaux
De j’m’en foutistes, de rigolos,
Mais à Saint-Cyr pour eux, repos !
Ce sont les Fines.

Pourquoi les appelle-t-on ainsi ?
Nul encore ne l’a jamais dit
C’est qu’avec eux tout se finit,
Tout se termine.
Insoucieux de leur destin
Toujours joyeux et pleins d’entrain
Ils pompent seulement le Pékin
Ce sont les Fines.

S’ils ont des calots bahutés
Ce n’est pas par méchanceté
Ni pour braver l’autorité
Qui les taquine
Mais c’est qu’à tire-larigot
Qu’ils sortent ou qu’ils aillent au cachot
Ils font toujours de même, “calot !”
Ce sont les Fines.

Si leur tunique n’a pas de cornard
Ils disent que ça viendra plus tard
Ils font quand même de bons Cyrards
Que l’on estime,
On les attend impatiemment
Car voyant Paris moins souvent,
Ils ont plus d’nerfs et plus d’argent
Ce sont les Fines.

S’ils terminent la liste du classement
C’est qu’à Saint-Cyr pendant trois ans
A boire la pompe éperdument
Nul ne s’échine
Mais allez dans les salles de jeu
Où, sur les marbres glorieux
Parmi tant de noms valeureux
Y a bien des Fines.

Quand les Cyrards quittant l’Ecole
A Paris débarquent gaiement
Les casos frisés par le vent
Se répandent en bandes folles.
Ils flottent, ils flottent gentiment
Les casoars rouges et blancs.

Ils font l’objet des rêveries
Des mamans berçant leur bébé
Les potaches à l’air blasé
Leur jettent des regards d’envie.
Ils fuient rapides et légers
Comme des rêves ébauchés.

Ils vont là où le coeur les mène
Au nid d’amour pour s’y griser
De caresses et de baisers
Dont ils sont privés en semaine.
Ils frôlent des minois charmants
Les casoars rouges et blancs.

 

Mais quand là-bas à la frontière
Le canon les a appelés
Ils vont combattre en rangs serrés
Pas un ne regarde en arrière.
Ils sont les premiers à l’assaut
Les valeureux petits casos.

Rouges et blancs, ils sont l’emblème
Des amours noyés dans le sang,
L’adieu que le Cyrard mourant
Fait porter à celle qu’il aime.
Ceux-là font couler bien des pleurs
Qui sont tombés au champ d’honneur.

Tantôt les caresses des femmes,
Tantôt les balles et les boulets,
Aimer, mourir, c’est leur métier
De servir la France et les dames.
Voilà ce que disent en mourant
Les casoars rouges et blancs.

Paroles de J.B. CLEMENT
des “Marie-Louise” (1911-1914)
Mort au Champ d’honneur.

Voulant voir si l’Ecole était bien digne d’elle,
La Gloire un jour, du ciel descendit à Saint-Cyr.
On l’y connaissait bien, ce fut avec plaisir
Que les Saint-Cyriens reçurent l’Immortelle
Elle les trouva forts ; ils la trouvèrent belle.
Après trois jours de fête, avant de repartir,
La Gloire, voulant laisser à tous un souvenir
Fixa sur leurs shakos des plumes de son aile.

Ils portèrent longtemps ce plumier radieux…
Mais un soir de combat, près de fermer les yeux,
Un Saint-Cyrien mourant le mit sur sa blessure

Afin de lui donner le baptême du sang.
Et depuis nous portons, simple et noble parure,
Sur notre shako bleu, le plumet rouge et blanc.

(Ecrit par l’élève ROLLIN de la promotion du Sud-Oranais, 1902-1904)

LA GRANDE REVANCHE

AUX 433 CAMARADES MORTS POUR LA FRANCE,
A CEUX QUI NOUS ONT QUITTES DEPUIS, A CEUX QUI RESTENT.

 

Echappés du Lycée, ils n’avaient pas vingt ans,
Ils venaient de partout sans passer par l’Ecole.
Leur premier galon d’or pesait à leurs épaules,
Et le monde autour d’eux n’était plus comme avant.

Vivant à l’échelle des simples combattants,
Ils durent s’imposer par l’exemple à leurs frères,
Partageant leurs vraies joies autant que leurs misères,
Et à tous les combats étaient au premier rang.

Ils tombèrent nombreux sur les champs de bataille
Sans penser arborer casoar et gants blancs,
Leur croix souvent rougie d’un filet de leur sang.
Leur image jamais n’eut aussi grande taille.

 

D’autres, malgré la mort, sans doute plus heureux,
Les yeux remplis de ciel, le ventre au ras de terre,
Buvant le fiel amer de ces quatre ans de guerre,
Connurent la victoire et ses vivats joyeux.

Et ce soir, O passant, si ému, tu te penches
Sur ces temps d’épopée, rends honneur, chapeau bas,
Au calvaire effrayant qu’ont gravi pas à pas
Les Morts et les Vivants de la GRANDE REVANCHE.

Un d’entre eux
R.B.
Mars 1979

LES COMMANDEMENTS DE L’ANCIEN

Lundi tes bottes cireras
Et tes godillots mêmement.

Mardi tu astiqueras
Ton fourniment proprement.

Le mercredi tu noirciras
Ton bahut vide entièrement.

Le jeudi tu fourbiras
Tes gibernes soigneusement.

Les vendredis démonteras
Ton fusil complètement.

Le samedi tu nettoieras
Le reste du fourniment.

Le dimanche tu brilleras
Comme une étoile au firmament.

Sinon ton dîner mangeras
Aux frais du gouvernement.

LES COMMANDEMENTS DU BAZAR

(Version coetquidanaise)

 

Lundi, le parquet briqueras
Pour revue de casernement.

Mardi matin camoufleras
Ton treillis artistiquement.

Mercredi soir fréquenteras
Le foyer plus assidûment.

Jeudi midi circonscriras
La Cour Wagram équestrement.

Vendredi crapahuteras
Sur les bords de l’Aff, errement.

Samedi l’arme exposeras
Dégraissée très complètement.

Dimanche, bien souvent feras
Ton cahier militairement.

Et ton dîner voraceras
Aux dépens du gouvernement.

LA PHRASE

Officiers très bahutés de la non moins bahutée promo… en ce jour d’hui… de l’an de grâce…

le vent soufflant toujours du Grand Carré ainsi que les nombreuses directives du chef de bataillon directeur des services militaires de l’Infanterie et du reste, le Poireau étant toujours aussi vert mais n’étant pas aussi tanant, la Chichi dirigeant toujours l’ensemble des services y compris celui du Capitaine Bulle, les officiers étant toujours aussi bahutés et les bazars aussi ridicules que grotesques, ce dont je suis d’ailleurs le plus parfait exemple, le capitaine… étant de service, le lieutenant… étant de garde, l’Officier Kléber galopant toujours sur son piédestal, le Cavalier Marceau chaussant son étrier à l’envers, le Coquillard étant toujours sans sous-pieds, le 240 étant toujours à sa place, le 120 aussi long, le 155 aussi court, le 75 aussi rapide, le képi toujours aussi municipal, les chaussettes au fixe, les godillots au cran de l’abattu, j’ai le grand, très grand, suprême honneur de vous rendre compte de ce que il ne reste plus que… jours avant que ne luise à vos yeux éblouis, émerveillés, transfigurés, l’aurore resplendissante du PDB. Qu’on se le dise, virgule ; qu’on se le redise, point et virgule ; qu’on se le fourre, deux points : dans la tête, un point, c’est tout.

“Lexique du Cyrard

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
A.
Abouler: Arriver. (On prononce Aboulezzz).
A.D. : A la disposition de … Excuse toutes les injustifiées et injustifiables absences.
Aff : Oui.(Aff que oui Mon Officier ou Aff que non par extension).A ne pas confondre avec la non moins tradie vallée.
Affoler (s’) : Se presser. Appel attentionné de l’Officier au bazar.
Aixois : Elève originaire de la Corniche Lyautey.
Amalgame : Mélange issu de la réforme, comprenant embryons-X-pek’s commissaires. Un mélange détonant.
Amiral de la flotte : Titre donné au pékin responsable du nettoyage par bataillon.
Anciens : Forme achevée de la perfection. A 50 et 25 ans, on parle de Très Grands et Grands Anciens.
Art mili : Histoire militaire.
Astique : De nos jours T.I.G. Consiste à nettoyer tout ce qui est immobile, le reste étant respectueusement salué.
Autunois : Elève de la Corniche Mac-Mahon (ou Corniche Agricole).

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
B.
Baffreux : Par excellence victime de la L.E.M. Bazar à qui la strass fait attendre un an de plus pour accéder à l’épaulette. Autrefois être sec.
Bahut : L’école à Saint-Cyr, appelée surtout.
Vieux-Bahut : Autrefois, caisse en bois qui servait de table de nuit. L’expression bahut signifiait qu’à l’arrivée des Officiers, les jeunes devaient se lever d’un bond et pour montrer qu’ils ne dormaient plus et s’asseoir sur leur bahut.
Bahutage : Action des Anciens sur les bazars afin de les rendre un peu moins lamentables.
Bahuter : Perfectionner quelque chose, le soigner de son mieux.
Baliser : Craindre, pour ses perms, son classement, son avancement.
Baloubs : E.O. africains. Vient de la tribu des Baloubas, cannibales célèbres lors de la décolonisation dans les années 61-62.
Barbette : Génie.
Basane : Cheval, par extension sport équestre. Le basan désigne autant le cavalier que sa monture.
Bazar : Par définition, lamentable et affolé.
Bazar Beach : Mare située derrière la Marchfeld.
Bidet du roi Jean : Pièce d’eau au théâtre de verdure, en référence au Maréchal de Lattre de Tassigny, père de Coëtquidan
Binôme : Se dit de l’Ancien ou du jeune indifféremment.
Blaire (Tirer son …) : Expression qui s’accompagne généralement d’un geste explicatif signifiant à l’individu qu’il vient de faire un bide (ou un blaire). Origine obscure, pourrait venir de ‘blaireau”, voir aussi d’une ‘buse’.
Bobonne : Muse du Cyrard, détermine le choix de l’arme et de la garnison. Facteur d’anti-cohésion.
Bois Nord : Bosquet au nord des peignes. Se pratique au pas de gymnastique.
Boîte Cylindrique : Cache l’inconnue.
Bœuf : Essentiellement physique, il se caractérise par son manque de finesse et par des jugements souvent sans nuance. Non péjoratif.
Boviner : Se donner à fond, agir sans finesse ou sans réflexion.
Branlé (Cest pas … ) : Expression notifiant au bazar que la route est encore longue…
Bronze : Artillerie.
Boulon : Proche du bœuf de par ses jugements.
Brution : Elève de la Corniche du Prytanée Militaire de la Flèche.
Boules (Avoir les … ) : Phénomène médical encore mal expliqué. Leitmotiv permanent aux Ecoles. Angoisse permanente.
Bulle : – Coincer la bulle : Se reposer en position horizontale. L’origine qui remonte aux années 1950 est à rechercher dans la bulle d’air des appareils de visée des pièces d’artillerie que le pointeur doit ‘coincer’ entre les repères.
Bulle (Capitaine) : Bahuté par la Promotion Général Guillaume, mérite allégrement son titre de Capitaine et fera l’objet d’un respect particulier de la part des bazars au même titre qu’un Officier. Coiffeur des Ecoles.
Buse : Individu inapte. On dit aussi burne ou tâchon.

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
C.
Cadre Rose : Fille de vorace, par extension sexe faible.
Cake : Individu retaillé et qui fait tout pour le paraître.
Calot ( Faire … ) : jeter sa coiffure en l’air en signe de joie.
Chaoui : Elève saoudien.
Chasse (Se tirer une…) : Autrefois se vanter, actuellement échapper de
justesse à une L.E.M.
Charançon : Plus petit bazar. On dit aussi bazar millimètre.
Chiader : Travailler d’arrache pied. Préparer minutieusement.
Chiadé : Très bien, parfait (on dit aussi : velu, retail’s, retaillé).
Chichi : Officier commandant les formations d’élèves, reconnaissable à
l’aigrette qu’il est le seul à porter sur son shako.
Chien jaune : La législature.
Chien vert : L’administration.
Clito (Officier) : Officier photographe, membre de la dynastie Ristori.
Cloporte : Exempt d’activité physique.
Coincer : Etre en colère. Provoque en général l’hilarité et la moquerie des autres.
Coince : Colère de la strasse suivie de sanctions. La ‘coince tradi’ est une colère ‘pour rire’… D’ailleurs le Grand-Carré et le Conseil des Fines en rient de nombreux soirs de suite avec l’O.P…. Et n’ont pas fini d’en rire.
Conseil des Fines : Autrefois composé des Fines Galettes, c’est-à-dire des dix derniers de la promotion, le culot étant le Président du Conseil des Fines. les Fines Galettes étaient les plus paresseux et les plus ignorants, formant un Etat Major de la fin du classement. Ils jouissaient d’une grande considération auprès de leurs camarades. Le conseil était formé au début de l’année et subissait des changements à la suite du classement de Pâques. Il détenait l’autorité en matière de traditions. Aujourd’hui, c’est l’assemblée composée du Grand-Carré et des Fines, il a gardé les mêmes attributions.
Coquillard : Bas relief en bronze arborant les 47 rayons du soleil de la Victoire. Mérite d’être astiqué.
Cornard : Galon (désuet). Le cornard sur la ligne’ signifie que les Officiers mettent les mains sur la table avant l’assaut gastronomique final.
Cosaque : Elève maladroit on dit aussi perchique.
Coti Promo : Somme arrachée à chaque G.V. promo par le K.S. chaque mois. Fait grincer les dents.
Crade : Individu au langage imagé. Par extension, Aixois.
Cour Wagram : Situé entre les bâtiments des Anciens et ceux des bazars.
Crampton : Marque des plus anciennes locomotives. Tous les employés du chemin de fer sont baptisés officiers crampton.
Crêperie : Lieu de prédilection des élèves. Ne pas y croiser un Officier.
Croco : Elève étranger ou Baloubs.
Crassusser : Autrefois ‘carotter= éviter. Se soustraire généralement par la ruse à une activité.
Culot : Dernier classé dans un domaine par opposition au major.
Cyrard : Nec plus ultra de l’Officier. Expression affectueuse mais modeste de la perfection.

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
D.
Dégageante : Chahut ou sorti ‘finesse” en groupe à l’extérieur de l’école.
Demi-tour : Fête du 30 juin parce qu’à cette date le calendrier fait demi-tour : on retourne alors tout ce qui est susceptible d’exécuter un demi-tour.
Disparaissez les bazars : A cette acclamation, les bazars se jettent sous les tables ou s’ils sont à l’extérieur s’évanouissent aussi vite que possible.
Dératisation : Le dernier jour de la pompe, les Affreux exercent une légitime vengeance sur les rats. On parle aussi d’enterrement de la pompe.
240 : Inscription sur les murs du manège de la Guèrinière, où les Anciens massaient les képis des melons avant de regagner leur lit. Ne disposant que de 5 minutes pour se coucher, il fallait en général plusieurs jours avant que chacun retrouve son képi. Ce qui explique l’obligation d’immatriculation des effets. Le 240 a par la suite subi quelques modifications dans son exécution.
D.O.M. : Décathlon Olympique Militaire. On n’a jamais trouvé rien de mieux à part peut-être le double-D.O.M.

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
E.F.
Embryon : Graine de Cyrard.
Escadron : Regroupait autrefois les basanés de la Spéciale.
Escadrille : Regroupait autrefois les aviateurs de la Spéciale, avant que ne soit créée l’Ecole de l’Air (qui doit tout à la Spéciale).
Ethique et Déontologie : Comme l’Arlésienne, tout le monde en parle (surtout la strasse) mais personne ne sait ce que sait.
Faire Pratzen : Célébrer le 2S.
Fana : Abréviation de fanatique. Fana Tradi : fougueux partisan des traditions.
Fils : – Bizuth choisit par un cornichon de deuxième année lors du parrainage (dans certaines Corniches : filleul).
– Préféré du vorace ou du rat (fisss). S’emploie à tout moment et sans discernement.
Finex : Fin d’exercice. Soulagement intense. Par analogie, ‘debex’.
Frontal : Voir bœuf. On dit d’un chef de section qu’il est frontal lorsqu’il tient à déborder l’ennemi par le centre.
Fruit : Cosaque.

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
G.
Gajer : Prononcer djadjer. Djadjerles embryons pendant la durée de la formation initiale. Sont actuellement G.A.J. chaque année des élèves du Deuxième Bataillon.
Gala : Dégageante pour laquelle la promotion cotise toute son existence. Effet matrimonial dangereux.
Gallypoteux : Fangeux; désigne parfaitement les bazars en rappelant que le Vieux Bahut a été construit dans les marais de Ru de Gally.
Galop : Allure normale du bazar, celle qui lui sied le mieux.
Ginette : Surnom donné au collège Sainte-Geneviève qui formait nombre de Cyrards.
Goguenot : W.C. On dit aussi gogues.
Gonfleur d’hélice : Elève de l’Ecole de l’Air. Par extension aviateur.
Glouglou : Elève de l’E.M.C.T.A. Au féminin, glougloute.
Gloutch : Repas copieux et bien arrosé.
Gradaille : Avant la réforme,Officier détaché pendant deux mois auprès des bazars pour leur période de formation initiale. Aujourd’hui, G.A.J.
Grapper : Buller.

A – B – C – D – E – F – G – H – I – J – K – L – M – N – O – P – R – S – T – V – Y – Z
H.I.J.K.L.
Haine (Avoir la … ) : Voir avoir les boules.
Homme : Terme employé pour désigner un élève de deuxième année (de première année avant la réforme). Peu employé, sauf lors des cérémonies traditionnelles.
I.A. : Elève de l’E.M.I.A. On dit aussi Dolo par référence aux boites de ration de bœuf (en voie de disparition).
Inconnue : …
Jus galette : Le matin les bazars apportent le petit déjeuner au lit de leurs Officiers.
Kilo : Kilomètre. Bazar kilomètre : le plus grand de sa formation.
Kino : De l’allemand, se dit du mytho qui se tourne un film.
K.S. : Trésorier.
Laius : Discours.
L.E.M. : Loi de l’emmerdement Maximum. Particulièrement présente aux Ecoles.
Libidineux : Se dit du bazar cloîtré depuis très longtemps.

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M.
Magie : Cours de science dispensés aux lettreux qui de toute façon n’y comprendront jamais rien et préfèrent célébrer béatement les vertus de la nature.
Magouilleuse : Ordinateur des Ecoles de la dernière génération qui précède au tri des notes et au classement. Se spécialise dans les ajustements et les péréquations. Comme pour Alésia, la strasse ne sait pas ce que c’est, n’en a jamais entendu parlé et coince quand on en parle.
Manutage : Principale activité de G.V. promo entre deux cotisations.
Marchfeld : Place d’armes située devant la passerelle. Evoque la victoire de Wagram.
Maqué : Par référence au maquereau. Se dit d’un élève marié ou en voie de l’être. Non péjoratif, mais effet similaire à bobonne.
Melon : Autrefois élève de première année. Le terme est encore employé dans certaines Corniches pour désigner un élève de première année de préparation.
Mon Officier : C’est ainsi que les bazars s’adressent à leurs Anciens.
Monsieur bazar : C’est ainsi que l’Affreux s’adresse au bazar.
Muette (piquer une … ) : Se taire.
Museauter : Se taire.
Museler : Fermer en règle général. Par déformation ‘muzalezzz’ signifie fermez-là.
Mytho : Elève extravagant, habitué au kino. En général sur-équipé de gadgets divers, souvent inutiles. A la faculté de transformer la réalité en une saga épique.

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N.O.
Novi Bazar : A l’origine du mot bazar. District à la frontière de la Serbie, créé en 1878 et qui donna son nom à la 62ème promotion de Saint-Cyr.
Nouveau Bahut:. Coëtquidan par opposition à Saint-Cyr l’Ecole.
N.B.C. : Notant Baisant Classant.
Officier : Elève du Premier Bataillon de France.
Ours : Bâtiment où s’effectuaient les arrêts de rigueur. Ainsi désigné car il y régnait un froid polaire.

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P.
!!!!!Pain : Ou kilo=jour d’arrêt.
Paradis : L’infirmerie.
Peaufin : Autrefois : un bien joli garçon. En souvenir d’une sœur infirmière,
la soeur Peaufine. Actuellement, adjectif utilisé pour désigner un endroit agréable.
Peaufiner : Protéger, fignoler.
Pékin : Toute personne non militaire. Ou encore peks. Vers 1860, les Français interviennent en Chine contre les Taï-Pings et mettent à sac le Palais d’été à Pekin où plus d’un objet fut ‘débarrassé’. Sous le Second Empire, quand un soldat est ‘libéré’ de ses obligations militaires, il redevient pékin. Donc “pékin” signifie également ‘libre, ‘libéré de, ‘débarrassé de…’.
Pékin de Bahut : Chant traditionnel le plus. prisé des Officiers. Evoque le jour tant attendu où la promotion sera débarrassée des horreurs de la Pompe et du Bataillon. Ce jour-là, la promotion se réunira sur la Grande Bosse en attendant le lever du soleil : Aurore resplendissante du P.D.B. Par extension, nombre de jours séparant les officiers de leur sortie de l’Ecole.
Perche : Activité quelquefois drôle, qui provoque la coince de la strasse.
Petit Co : Camarade de Promotion. Vient de ‘conscrit’ et non de ‘copain.
Percuter. Réagir promptement.
Pendu : Ancien nom des rats.
Plumet à z’olives : autre nom de l’Inconnue.
Pignolante : Raisonnement fumeux imposé par une autorité à un auditoire démobilisé.
Poireau : Général commandant les écoles. ‘Pas aussi Tannant’ en souvenir du Général Tannant qui au lendemain de la Grande Guerre, fit, non sans mal, au règlement des élèves ayant acquis leurs galons de lieutenant ou de capitaine au feu.
Pompe : Ensemble des cours de la D.G.E.R. par opposition au n’tifi. Vient de la pompe à eau qui existait au Vieux Bahut à proximité des salles d’instruction.
Pyjama expérimental : Expression réservée aux bazars.

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R.
Ragnagna : Elève de la Corniche Pol Lapeyre.
Rat : Professeur. Fait allusion au goût des professeurs pour les vieux papiers.
Rallye : Consistait le jour de départ de l’Ecole, à jeter par la fenêtre tous les livres de pompe ou cours de l’Ecole déchirés en menus morceaux. Cela s’appelait Rallye-Pekin. Cette tradition fort ancienne fut longtemps observée (1930). Voir aussi enterrement de la pompe.
Résorber : En baver.
Retaillé : Ou retails (prononcer ritaïsse) ou mytho. En un mot, ce qui colle avec notre notion de bien.

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S.
Satellisation : Mise sur orbite d’un bazar affolé.
Système : Monsieur système se disait d’un Ancien dont on ne connaissait pas le nom. Depuis les années 1920, le Système désigne uniquement le Père Système.
Strasse : Ensemble de l’encadrement.
Stakher : Travailler avec acharnement. Par référence à Stakhanov, ouvrier d’élite de l’ère stalinienne symbole du décollage industriel de l’U.R.S.S.
Sopo : Soporifique.(voir DGER).

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T.
Tâter velu : S’y connaître en tout domaine.

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V.
Vent : Autrefois bouleversement de tous les effets et lits d’une compagnie.
Avoir le vent : c’était craindre quelque chose. Donner le vent, c’était faire peur.
Entre venteux : C’était avoir peur. ‘il y aura du vent demain’ signifiait que le conseil des Anciens prévoyait une bonne séance de brimades pour le lendemain. Le vent part du Grand Carré et souffle sur les bazars. Cette expression proviendrait d’un Lieutenant qui faisait recommencer un mouvement de maniement d’arme jusqu’à ce qu’il entende le bruit du vent produit par les mains rentrant dans les rangs. Elle peut également venir du ‘vent du boulet’.
Vieux Bahut : Ancien bâtiment de la Spéciale à Saint-Cyr l’Ecole.
Vorace : Dès 1925, se faire voracer signifiait se faire punir. Vorace est devenu le terme générique pour désigner les Officiers instructeurs.
Voix : Musique. Prononcer ‘ouah’.

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Y.Z.
Youle : Coupe de cheveux très propre. (cf Yul Brinner).
Zèbre : Cheval. Aller au zèbre = monter à cheval.
Zorros : Instructeurs d’équitation, sous-maître du Cadre Noir.